Monsieur le Député,
Un accord intitulé «sécurisation de l'emploi» a été conclu entre le MEDEF et des organisations syndicales minoritaires, CFDT, CFTC, CGC.
Cet accord, présenté comme historique, n'est autre qu’un recul social sans précédent.
Il facilite les licenciements, organise le chantage à l'emploi et aux mobilités forcées, piège les salariés avec le temps partiel. Il crée même des CDI précaires!
200 entreprises tout au plus sont concernées par cette mesure.
Le gouvernement est décidé à empêcher toute discussion au Parlement et lui demande de transposer dans la loi cet accord scélérat. Il est prêt à user de l'argument d’autorité auprès de ses parlementaires.
Quand on est de gauche on dit «non» à cet accord de régression sociale.
Il y a de bonnes raisons à cela. Pourquoi une majorité de gauche devrait-elle adopter un accord qui fait reculer les droits des salariés? Au non du respect de la démocratie? C'est précisément la seconde raison de le refuser! Cet accord en ne recueillant pas l'agrément de la CGT et de FO, organisations syndicales qui à elles deux représentent 49,81% des suffrages contre 38,69% aux organisations signataires (élections prud’homales 2008) n'est pas conforme aux principes même de démocratie sociale qu'une majorité de gauche devrait scrupuleusement respecter.
Nous vous évitons tout le discours syndical, Monsieur le Député. Vous y avez été confronté à diverses reprises, autour des tables rondes ou lors de discours et défilés pour sauvegarder ces emplois et critiquer ces licenciements boursiers et économiques que personne ne peut contrôler, pas même les partenaires sociaux!!
Alors Monsieur le Député beaucoup de militants, les divers syndicats représentatifs nationaux, les français, les licenciés de nombreuses entreprises ne vous ont pas donné leurs voix pour que vous agissiez comme la droite de Sarkozy et ses lieutenants.
Votre parti s'oppose au cumul des mandats, nous aussi on s'oppose au cumul des CDI et emplois précaires pour survivre toutes les fins de mois dans cette France en déclin certain.
Ce texte, en faveur des employeurs, comme le souligne certains de vos collègues de groupe à l'Assemblée Nationale, ne peut recevoir votre assentiment !
Les élus de la République n’ont pas été élus pour appliquer le programme du MEDEF.
Nous vous demandons, Monsieur le Député, de vous opposer à la transcription de cet accord minoritaire qui fragilise plus encore les droits des salariés.
Pour la section du PCF Moëlan-Riec-Pont-Aven-Nevez,
Christine Obin, secrétaire
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